Vous entendez souvent parler de gestion des compétences au sein des entreprises. Ce concept revêt une importance particulière dans le secteur de la santé. La GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences), ou encore le GEPP (Gestion de l’Emploi et du Parcours Professionnel), sont des exemples de démarches visant à optimiser la gestion des ressources humaines dans les organisations de soins. Mais comment ces concepts s’appliquent-ils en pratique ? Quelles sont les approches à mettre en place pour une gestion proactive des compétences dans le secteur de la santé ? Dans cet article, nous allons vous aider à mieux comprendre ces enjeux.
Chaque profession de santé requiert des compétences spécifiques et ces compétences évoluent constamment. Que vous soyez médecin, infirmier, kinésithérapeute ou aide-soignant, vous devez vous adapter aux nouvelles techniques, aux nouveaux dispositifs médicaux, aux nouvelles pathologies. Pour ce faire, la formation continue est un levier essentiel. Elle permet de maintenir à jour les compétences, d’en acquérir de nouvelles, d’adapter le personnel aux évolutions techniques et organisationnelles.
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Mais la formation n’est pas suffisante. Il faut également une gestion proactive des compétences. Cela signifie anticiper les besoins en compétences, identifier les compétences disponibles, les compétences à développer, les compétences à recruter. C’est tout l’enjeu de la GPEC ou de la GEPP.
La GPEC est une démarche stratégique qui vise à anticiper les besoins en emplois et en compétences de l’entreprise. Dans le secteur de la santé, elle permet d’anticiper les évolutions démographiques (vieillissement de la population, augmentation de la prévalence de certaines maladies), technologiques (télémédecine, intelligence artificielle), organisationnelles (groupements hospitaliers de territoire, maisons de santé pluridisciplinaires).
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La GPEC permet d’anticiper les besoins en formation, en recrutement, en mobilité interne. Elle permet de prévenir les risques de surqualification, de sous-qualification, de turnover excessif. Elle contribue à l’attractivité de l’entreprise, à la fidélisation des salariés, à la qualité des soins.
Parallèlement à la GPEC, le GEPP est une démarche qui vise à gérer dynamiquement les parcours professionnels des salariés. Dans le secteur de la santé, elle permet de favoriser la mobilité interne, de prévenir l’usure professionnelle, de valoriser les compétences acquises.
Le GEPP passe par une évaluation régulière des compétences des salariés, par un accompagnement personnalisé, par une politique de formation, de promotion, de reconversion. Elle permet de faire évoluer les salariés en fonction de leurs aspirations, de leurs potentiels, des besoins de l’entreprise.
Enfin, il faut souligner le rôle clé des managers dans la gestion des compétences. Ils sont en première ligne pour identifier les compétences disponibles, pour repérer les besoins en formation, pour accompagner les salariés dans leur évolution professionnelle.
Dans le secteur de la santé, le management des compétences passe par une bonne connaissance des métiers, des diplômes, des formations. Il passe également par une bonne connaissance des salariés, de leurs aspirations, de leurs potentiels. Le manager doit être capable de faire le lien entre les besoins de l’entreprise, les compétences disponibles, les aspirations des salariés.
La mise en place d’une gestion proactive des compétences dans le secteur de la santé nécessite une démarche structurée, un travail en équipe, un engagement de la direction. Elle passe par une analyse des besoins en compétences, une cartographie des compétences disponibles, une anticipation des besoins futurs. Elle implique une politique de formation, de recrutement, de mobilité interne. Elle nécessite une évaluation régulière, un suivi, une adaptation aux évolutions.
Finalement, la gestion proactive des compétences est une démarche qui nécessite du temps, des ressources, de l’expertise. Mais c’est une démarche qui peut apporter de nombreux bénéfices : meilleure qualité des soins, meilleure satisfaction des patients, meilleure fidélisation des salariés, meilleure attractivité de l’entreprise. Dans un contexte de tensions sur le marché de l’emploi, de difficultés de recrutement, de défis sanitaires, elle peut faire la différence.
Dans le secteur de la santé, la mise en oeuvre de la GPEC et du GEPP peut présenter de nombreux avantages. Ces deux démarches complémentaires permettent d’anticiper et de répondre aux besoins en compétences de l’entreprise, tout en tenant compte des aspirations et du bien-être des salariés. Elles peuvent ainsi contribuer à l’amélioration de la qualité des soins et à la satisfaction des patients.
La mise en place de la GPEC permet d’identifier les compétences existantes et celles qui seront nécessaires dans le futur. Cela peut faciliter le recrutement, la mobilité interne, la formation et le développement des compétences. Par ailleurs, la GPEC peut aider à prévenir les risques de sous-qualification ou de surqualification, à optimiser l’utilisation des ressources humaines et à renforcer l’attractivité de l’entreprise.
De son côté, le GEPP favorise une gestion dynamique des parcours professionnels. Il permet de prendre en compte les aspirations des salariés, de valoriser leurs compétences et de prévenir l’usure professionnelle. Le GEPP peut ainsi contribuer à l’amélioration de la qualité de vie au travail, à la fidélisation des salariés et à la performance de l’entreprise.
Cependant, la mise en place de ces démarches requiert une implication forte de la direction et une collaboration étroite entre les différents acteurs de l’entreprise (RH, managers, salariés). Elle nécessite également une bonne connaissance des métiers de la santé, des compétences requises, des évolutions du secteur et des aspirations des salariés.
L’évolution du secteur de la santé et l’arrivée de nouvelles technologies ont un impact significatif sur les besoins en compétences. Les technologies de l’information et de la communication (TIC), l’intelligence artificielle, le big data ou encore la télémédecine sont autant de facteurs qui transforment les pratiques professionnelles et les compétences requises.
Dans ce contexte, l’intégration de ces nouvelles technologies dans la gestion des compétences est un enjeu majeur. Elle peut permettre d’anticiper et de répondre aux besoins en compétences, de faciliter le déploiement de la GPEC et du GEPP, de favoriser la formation et le développement des compétences, d’optimiser la gestion des ressources humaines.
Par exemple, les outils numériques peuvent faciliter la cartographie des compétences, l’identification des besoins en formation, le suivi des parcours professionnels. L’intelligence artificielle peut contribuer à l’analyse prédictive des besoins en compétences, à l’optimisation des processus de recrutement ou de mobilité interne. Les plateformes d’apprentissage en ligne (e-learning) peuvent faciliter l’accès à la formation et le développement des compétences.
Cependant, l’intégration de ces technologies requiert des compétences spécifiques, une adaptation des salariés, une évolution des modes de management. Elle nécessite une veille technologique, une évaluation régulière des outils, une formation continue des salariés et des managers.
En conclusion, la gestion proactive des compétences est un enjeu stratégique pour le secteur de la santé. Face aux évolutions démographiques, technologiques et organisationnelles, il est essentiel d’anticiper et de répondre aux besoins en compétences de l’entreprise, tout en tenant compte des aspirations et du bien-être des salariés.
La mise en place de la GPEC et du GEPP, l’intégration des nouvelles technologies dans la gestion des compétences, sont autant de démarches qui peuvent contribuer à l’amélioration de la qualité des soins, à la satisfaction des patients, à la fidélisation des salariés, à l’attractivité de l’entreprise.
Cependant, ces démarches nécessitent une implication forte de la direction, une collaboration étroite entre les différents acteurs de l’entreprise, une bonne connaissance des métiers de la santé, des compétences requises, des évolutions du secteur, des aspirations des salariés.
Enfin, il est essentiel de rappeler que la gestion des compétences n’est pas une fin en soi, mais un moyen au service de la qualité des soins, de la satisfaction des patients, du bien-être des salariés, de la performance de l’entreprise.